Revue de presse

Médine chez les écolos et les insoumis : "La gauche rappée et râpée" (G. Konopnicki, Marianne, 24 août 23)

(Marianne, 24 août 23). Guy Konopnicki, journaliste, écrivain, chroniqueur à "Marianne". 23 août 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Le choix du rappeur Médine aux journées d’été des écologistes et des Insoumis signe l’effondrement de ce que l’on appelait, sans doute abusivement, la culture de gauche."

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Lire "Médine chez les écolos et les insoumis : "Un marketing politique"".

"[...] Les échéances de 2024, année du renouvellement du Parlement européen, consacrant la division de la gauche, il serait logique de nous faire entendre les différences entre les partis qui la composent. Or c’est le dénominateur commun des universités d’Europe Écologie-Les Verts et de la France insoumise qui défraie la chronique. Le rappeur Médine ouvre les journées des écologistes et se rend ensuite chez les Insoumis, en attendant la fête de l’Humanité, où il se contentera de chanter. Au-delà des critiques – plusieurs élus écologistes de premier plan, dont les maires de Bordeaux et de Strasbourg, Pierre Hurmic et Jeanne Barseghian, ont même décidé ce lundi 21 août d’annuler leur venue à ces universités d’été – sur les dérapages parfaitement contrôlés d’un artiste ouvertement hostile à la laïcité, islamiste à ses heures, un brin misogyne, tranquillement homophobe, et naturellement antisémite, le choix de Médine signe l’effondrement de ce que l’on appelait, sans doute abusivement, la culture de gauche. [...]

Quand la culture se réduit à l’identification de générations et de groupes sociaux, les Verts et les Insoumis peuvent bien se disputer un rappeur, quitte à laisser percer quelques critiques de ses excès. On choisit un chanteur, comme on s’efforce de se vêtir, de se chausser et parfois de se comporter à la manière des jeunes du début de l’été, qui seront électeurs en 2027. Le temps n’est plus à l’élaboration d’une politique, à son ancrage dans une culture propre au parti qui la porte. Il s’agit de capter l’air du temps, de se couler dans les modes, ce qui relève non d’une démarche culturelle, mais d’un marketing politique. [...]"


Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Médine,
la tribune L’Obs à la rescousse de Médine, ou l’aveuglement d’une certaine gauche (F. d’Andrea) (note de la rédaction CLR).


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