Revue de presse

"Sciences Po : qui sont les 23 candidats en lice pour la direction" (lefigaro.fr , 23 sept. 21)

28 septembre 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] La dizaine de candidats retenus le 23 septembre sera auditionnée les 18 et 19 octobre par la commission, avant que trois à cinq noms soient présentés, publiquement cette fois, aux conseils de Sciences Po, le 21 octobre.

Il y a fort à parier que Bénédicte Durand, désignée administratrice provisoire de Sciences Po en février, figurera dans cette « short list ». Passée par le cabinet de Valérie Pécresse, cette agrégée d’histoire a rejoint Sciences Po en 2015 comme doyenne du collège universitaire, puis directrice des études. Son projet « Sciences Po 2030 : l’UniverCité face au monde » entend « former des décideurs responsables et créatifs » et « se saisir du monde pour le transformer ». « Mais elle n’a pas le soutien des académiques de sciences Po, qui sont actuellement à la manœuvre », glisse un proche du dossier. À elle, la présidente de la FNSP, l’historienne de l’art Laurence Bertrand et la présidente du conseil de l’Institut, Jeanne Lazarus, préfèrent des personnes venues du sérail, comme la sociologue Christine Musselin, directrice scientifique de Sciences Po, qui, en 2012 déjà, était candidate à la succession de Richard Descoings.

Agrégée de droit, l’actuelle directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, Anne-Sophie Barthez, 49 ans, semble bien placée. Son projet intitulé « Prendre part au monde » insiste sur « la responsabilité sociale, sociétale et environnementale exemplaire » de l’institution.

Le nom de Pierre-Paul Zalio, 55 ans, normalien et président de l’École normale supérieure Paris-Saclay revient aussi régulièrement. Alors que Sciences Po vient de transformer son concours en une sélection sur dossier, il s’interroge sur « la capacité à sélectionner les étudiants dont Sciences Po a vraiment besoin ». Un projet sobre où s’impose une véritable vision. Tout comme celui de Jean-Philippe Denis, professeur en sciences de gestion à Paris Saclay, intitulé « l’institution libre des nouvelles sciences morales et politiques », dans lequel il défend « l’indépendance » de l’école et « la résistance pacifique assumée » pour « continuer de produire des cerveaux ».

Que disent les 23 candidatures de l’attractivité de Sciences Po ? Force est de constater, d’abord, que cinq femmes seulement ont postulé. Après l’affaire Duhamel, il semblait pourtant logique de leur faire la place belle. Parmi elles, Agathe Cagé, énarque de 37 ans, passée par les cabinets de Vincent Peillon et de Najat Vallaud-Belkacem, à l’Éducation nationale.

Les énarques non plus ne se sont pas bousculés pour briguer ce poste précédemment occupé par deux conseillers d’état, l’emblématique Richard Descoings et le très policé Frédéric Mion. Parmi eux, Mathias Vicherat, le secrétaire général du groupe Danone, Julien Neutres, directeur de la création, des territoires et des publics au CNC, François Perret, patron de Pacte PME ou encore Édouard Geffray, conseiller d’état et actuel directeur de l’enseignement scolaire (Dgesco) – le numéro 2 de l’Éducation nationale —, proche du ministre Jean-Michel Blanquer.

Sciences Po fait-elle rêver au-delà des frontières hexagonales ? Seuls cinq candidats étrangers ont postulé, dont deux Allemands qui connaissent bien la France, Cornelia Woll, 43 ans, enseignant-chercheur à Sciences Po et Andreas Kaplan, directeur des campus parisiens de la business school ESCP. Quant aux trois autres profils étrangers, ils sont tout aussi étonnants qu’inconnus : un prêtre congolais, un Indien et un Italien, qui a rendu un dossier de 7 lignes...

Parmi les 23 candidats, figurent également : Pierre Conte, président de PCCP (Pierre Conte Conseil et Participations), passé par Canal + et Le Figaro, seul candidat à avoir œuvré exclusivement dans le secteur privé ; Olivier Faron, administrateur du Conservatoire national des Arts et Métiers (Cnam) ; Jean-Baptiste Hennequin, directeur général de la Fondation Inria ; Nicolas Metzger, Partner à Artefact ; Claude Moog, directeur de recherche au CNRS ; Dominique Reynié, politologue et professeur à Sciences Po ; Bernard Salzmann, secrétaire général adjoint du groupe Société Générale."

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