Revue de presse

"Sarcelles, le laboratoire du "vivre-séparé"" (L’Express, 26 sep. 18)

26 septembre 2018

[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

”[...] "Les habitants préfèrent renoncer à des logements plutôt que de se mélanger" [...]

Cette communautarisation s’explique par le contexte social français, mais résulte aussi de choix de la municipalité, qui reconnaît les identités particulières. "La laïcité sarcelloise", comme elle est surnommée, permet de troquer le slogan "A Rome, fais comme les Romains" pour "A Rome, fais comme chez toi". Elle reconnaît les particularismes cultuels et religieux et fournit un accompagnement financier ou pratique aux communautés organisées. "Pour la fête de l’Aïd, la municipalité met à disposition à titre gracieux le champ de foire pour égorger les moutons", s’indigne un ancien élu. De même, la "liste bleue", une liste communautaire dont l’ambition est de "défendre, sur le terrain, la communauté juive de Sarcelles", voit deux de ses membres obtenir des délégations clefs au conseil municipal. "Des postes à la mairie à la vente de terrains à prix bradés, jusqu’aux travaux dans les lieux de culte sous couvert de ravalement de façade... Tout est bon en échange d’une réserve de voix", se plaint un conseiller municipal sous couvert d’anonymat.

Loin de favoriser la paix sociale, cette stratégie entraîne une compétition communautaire qui n’en finit pas. "Nous savons très bien que lorsqu’une subvention est votée pour une communauté, il faudra, lors du conseil municipal suivant, que soit votée une autre subvention, pour une autre communauté...", confie David Grandon, élu d’opposition au conseil municipal. Ces subventions atteignent des dizaines de milliers d’euros avant et après les élections. Dans son viseur, l’ancien maire de la ville, François Pupponi, qui "a fait du communautarisme sa base électorale". "La mairie passe son temps à inaugurer des plaques, des monuments, des événements qui ont eu lieu aux quatre coins du monde mais qui n’ont plus rien à voir avec l’histoire de la France !", renchérit Chantal Grolier, également conseillère municipale. "Le problème, c’est qu’on ne commémore plus les événements français : cette année, par exemple, il n’y a rien eu pour le 14 Juillet, remarque-t-elle, amère. Une mairie doit voir l’intérêt général de sa commune et l’intégralité de ses administrés avant de subventionner des associations qui ne profitent qu’à quelques-uns !" ajoute-t-elle. [...]"

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