Jacques Julliard, historien, essayiste, éditorialiste ("Marianne", "Le Figaro"), ancien directeur d’études à l’EHESS. 28 septembre 2020
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"[...] Je ne les trouve pas si "insoumis" que cela, les mélenchoniens. Bien au contraire. Je les vois à plat ventre devant les islamistes. Ils ont beau multiplier les postures d’anticonformisme face au gouvernement, le compte n’y est pas ; ça ne mange pas de pain. Lorsqu’il faudrait s’élever contre le fidéisme, l’intolérance, le fanatisme, voire le terrorisme des meneurs islamistes, plus personne. Ils sont où, les Insoumis ? Ils regardent ailleurs. Des Insoumis en peau de lapin.
Dans le genre, les professionnels d’une laïcité dite "ouverte", qu’il sont chargés d’ "observer", ne sont pas mal non plus : en avocats de ceux qu’ils sont censés combattre. [...] Les parties molles d’une laïcité flasque ne servent rigoureusement à rien, sauf à brouiller le jeu, alors qu’il faut faire face. [...]
Qui aurait pu imaginer que la France d’aujourd’hui fût moins libre que la France de Voltaire, celle de Zola, celle de Jean Moulin ? [...]"
Lire "Ils n’ont pas besoin de nos pleurnicheries mais de notre courage : restons "Charlie" !"
Voir aussi dans la Revue de presse "Tout ça pour ça" (Charlie Hebdo, 2 sept. 20) et « Charlie Hebdo » : « Nous ne vous laisserons pas seuls » (collectif, lemonde.fr , 13 sept. 20) dans la rubrique Procès des attentats de janvier 2015 dans Attentats de janvier 2015 (Paris) ;
J. Julliard : « Pourquoi les intellectuels n’aiment pas la liberté » (Le Figaro, 1er juil. 19), J. Julliard : "Les deux écoles" - "La troisième glaciation" (Le Figaro, 4 sep. 17) (note du CLR).
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