Revue de presse

"« Reconstruire après la déconstruction » : polémiques autour d’un colloque à la Sorbonne" (lepoint.fr , 6 jan. 22)

6 janvier 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Vendredi 7 et samedi 8 se tiendra à la Sorbonne un colloque autour du thème « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture ». A priori rien de sulfureux, sauf que cet événement, organisé par le Collège de philosophie, l’Observatoire du décolonialisme et le Comité Laïcité République rassemblera des figures connues pour leurs prises de position contre la culture de l’annulation (ou « cancel culture ») et la prégnance militante dans certains champs de recherche. Il n’en fallait pas tant pour susciter une levée de boucliers de la part d’universitaires qui voient dans le pluralisme inattendu de ce colloque, la marque d’une dangereuse « dérive droitière ». [...]

C’en est trop pour plusieurs organisations syndicales universitaires qui se sont mobilisées pour dénoncer l’existence de ce colloque, en dépit de ce qui pourrait s’y dire. C’est le cas de SUD éducation, qui a publié un communiqué présentant l’événement comme « une lutte à mort contre les libertés académiques, contre l’existence d’espaces qui permettent l’expression de controverses scientifiques constructives ». Les participants y sont qualifiés de « ban et d’arrière-ban du néoconservatisme français, réunis sous la houlette d’une officine d’extrême droite ». Les auteurs du communiqué n’hésitent pas à affirmer que « certains signataires [d’une tribune affiliée aux organisateurs] ne cachent pas leurs sympathies pour des courants politiques fascistes » ou que « d’autres frayent de longue date avec des organisations violentes et radicalisées ».

La CGT s’est elle aussi émue de ce colloque et a adressé à tous les membres du personnel de la Sorbonne Université un courrier que nous avons pu consulter, réclamant par anticipation une protection juridique des universitaires dont les travaux pourraient être cités lors des prises de parole… « Nous attendons de la présidence de l’université, qu’elle donne l’assurance à nos collègues qu’il sera accordé systématiquement le bénéfice de la protection fonctionnelle [prise en charge automatique des frais d’avocats par l’institution, NDLR] à toutes celles et tous ceux qui seront mis-es en cause publiquement dans l’exercice de leurs missions d’enseignement et de recherche », réclament les signataires. Pour le syndicat, ce colloque ne peut être confondu avec débat et réclame que toute « dénonciation calomnieuse » fasse l’objet d’un « signalement auprès du ministère de l’Intérieur […] sur simple demande de la personne concernée ». Le syndicat ne réclame cependant pas l’annulation de cette manifestation « qui doit être reconnue comme telle » et précise « mais il ne peut y avoir d’appel à la délation et de chasse à certains collègues ». [...]"

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