Revue de presse

"#MeToo : de la nécessité au risque d’excès" (Marianne , 10 déc. 21)

27 décembre 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Après la brèche ouverte par l’affaire Denis Baupin en 2016, une nouvelle salve est intervenue à la mi-novembre, avec la publication dans Le Monde d’une tribune signée par 285 femmes travaillant dans le milieu politique et universitaire. Ce texte appelle le monde politique à « assumer ses responsabilités » en « écartant les auteurs de violences sexuelles et sexistes de ses rangs ». Mathilde Viot, secrétaire générale du groupe LFI à l’Assemblée nationale et à l’initiative de la tribune, détaille les demandes adressées par le collectif de ce #MeToo politique aux partis : « Ne pas parrainer, investir, ni travailler avec des hommes mis en cause pour des violences sexistes ou sexuelles. » Une demande suivie d’effets, en tout cas à gauche, puisque, dans la foulée de la publication de ce texte, le Parti socialiste, EELV, La France insoumise, Génération écologie et Génération.s ont promis d’y souscrire pour les prochaines élections.

Là commencent les difficultés, car la démarche de la tribune revendique d’enjamber la justice, jugée inefficace et complaisante. À partir de quel seuil une mise en cause devient-elle légitime pour écarter un candidat ? Comment éviter que des opposants internes au sein d’un parti instrumentalisent la cause de la lutte contre le sexisme pour disqualifier un concurrent gênant ? Emmanuel Macron a émis quelques réserves, en Conseil des ministres, mettant dos à dos « une société de l’opacité ou de la complaisance » et « une société de l’inquisition ». Une réaction « éloquente de l’ampleur du déni français sur la question des violences sexistes et sexuelles » a réagi, furibonde, la militante féministe Alice Coffin, élue écologiste à la Mairie de Paris. [...]"

Lire "#MeToo politique : quand la nécessaire dénonciation débouche sur des dérives".


Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Féminisme dans Femmes-hommes (note du CLR).



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