Revue de presse

"La mosquée salafiste d’Obernai frappée de fermeture : son imam y prônait l’instauration de la charia en France" (lefigaro.fr , 13 oct. 22)

14 octobre 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Selon l’arrêté de fermeture que Le Figaro s’est procuré, l’imam « depuis son arrivée au sein de la mosquée, s’est attelé à diffuser un islam salafiste, porteur d’une conception rétrograde ». « Hostile à l’Occident, il multiplie les propos provocateurs à l’égard de la société française, dont il rejette les valeurs », note le document qui ajoute : « affirmant la suprématie de la loi divine, il encourage ainsi au repli identitaire et au séparatisme ».

Précis et détaillé, l’arrêt préfectoral détaille : « adepte de la polygamie », ce salafiste « appelle à la discrimination ou à la violence à l’encontre des femmes, des personnes d’autres confessions et des homosexuels ». Via ses prêches, le religieux « diffuse des messages incitant à placer les lois de l’islam au-dessus des lois de la république » et « appelle de manière détournée à l’application de la charia en France ». Lors de ses discours, il « traite de mécréants tous ceux qui n’obéissent pas à Allah : ’Soit tu obéis à Allah, soit tu obéis au Sheitan (diable)’ ».

Au plus fort de ses diatribes, il est accusé de tenir « des propos à connotation antisémite, en qualifiant les juifs de singes » et de cibler, notamment en juin 2019, les femmes comme « des destructrices et des tentatrices qui ont anéanti des communautés entières ».

Accusé de « légitimer le djihad comme un moyen de défense », il justifie aussi « le recours à la violence contre les caricaturistes et les attentats ». Le document préfectoral est formel : « Ainsi, à titre d’illustration, il s’est réjoui auprès de ses élèves de la mort du Suédois Lars Vilks, auteur de caricatures de Mahomet en 2007 et mort le 31 octobre 2021 dans un accident sur la voie publique en ces termes : ’Allah l’a brûlé dans sa voiture (...) Il est allé rejoindre ses potes de Charlie, ils vont cramer ensemble, et ça, ça me réjouit’ ». [...]

Enfin, regrettent les analystes du ministère de l’intérieur, « l’ensemble de ces propos et de ces agissements n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque condamnation ou modération de la part du président ou du vice-président de l’association gestionnaire de ce lieu de culte, ou de ses autres membres, qui doivent donc être regardés comme les cautionnant ».

La fermeture du lieu de culte, prise sur le fondement de l’article L. 227-1 du code de la sécurité intérieure, est prononcée pour une période de six mois.

Début septembre, Gérald Darmanin indiquait que, depuis 2017, plus de 780 étrangers connus pour des faits de radicalisation avaient été expulsés. Le 30 août, le ministre de l’Intérieur avait précisé avoir « demandé [à ces services] qu’on [lui] propose des possibilités d’expulsion de personnes ».

Le ministère de l’Intérieur ne relâche pas la pression sur le front de l’islam radical. D’après un état des lieux du 1er août 2022, quelque 2623 mosquées et salles de prières sont établies sur le territoire national, dont 99 étaient soupçonnées de séparatisme. Sur ces 99, les contrôles ont permis de démonter que 36 lieux de culte respectent les lois de la République. « 24 lieux de cultes ont été fermés, du fait de prescription administrative, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail ou d’une fermeture administrative au titre du code de la sécurité intérieure », confie au Figaro une source du ministère de l’Intérieur. « Certains ont rouvert après mise en conformité avec les lois de la République », rajoute-t-on dans l’entourage de Gérald Darmanin. [...]"

Lire "La mosquée salafiste d’Obernai frappée de fermeture : son imam y prônait l’instauration de la charia en France".


Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Mosquées fermées, la rubrique Imams dans Islam (note du CLR).


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