Revue de presse

"L’Egypte laïque se soulève contre l’Egypte islamique" (fait-religieux.com , AFP, Le Parisien, Le Monde, 1er juil. 13)

1er juillet 2013

"Un an jour pour jour après l’élection de Mohamed Morsi, président issu des Frères musulmans - mouvement religieux et conservateur -, 14 à 17 millions d’égyptiens sont venus demander sa démission sur la Place Tahrir. La manifestation était organisée par les principales forces politiques laïques égyptiennes qui dénoncent une islamisation du pouvoir.

Il s’agissait de la plus grande manifestation en Egypte depuis la révolution contre Hosni Moubarrak début 2011. Les slogans « Dégage » et « Le peuple veut la chute du régime » scandés dimanche 30 juin n’étaient pas sans rappeler cette révolution.

Le mouvement « Tamarrud » (dont le nom signifie rébellion en arabe) à l’origine de la contestation a posé un ultimatum au chef d’Etat par voie de communiqué : « Nous donnons à Mohamed Morsi jusqu’à mardi 2 juillet à 17 heures pour quitter le pouvoir et permettre aux institutions étatiques de préparer une élection présidentielle anticipée », ont-il écrit, précisant qu’en cas de refus, « mardi 17 heures sera le début d’une campagne de désobéissance civile totale ».

Selon l’article du penseur et philosophe Louis Awad « Histoire de la laïcité en Égypte » de la revue Médiateur et métaphores, une forme de laïcité était présente dés le fondement de l’Etat égyptien au XIXème siècle : « Avec Bonaparte et Muhammad ’Ali [considéré comme le fondateur de l’Égypte moderne], le droit naturel remplaça le droit divin et les lois promulguées par les hommes se substituèrent aux lois divines, sauf en ce qui concerne le statut personnel (mariage, divorce et héritage) dont les Égyptiens de toutes confessions désiraient qu’il demeurât comme l’avait défini la législation religieuse. Le droit positif s’étendit au système politique et social avec la création d’une constitution, d’une assemblée et, plus tard, d’un système représentatif et d’institutions démocratiques. La sécularisation du droit égyptien fut pleinement accomplie quand le khédive Isma’il, dans la seconde moitié du XIXe siècle, fit du code Napoléon la base du système judiciaire officiel égyptien et créa, sous la présidence de Rifa’at al-Tahtawi, une commission de traduction de ce code vers l’arabe. L’on peut considérer que la laïcité en Égypte, à l’exception d’un bref retour au "Moyen-Age" sous Abbas 1er (entre 1849 et 1853) a duré sans interruption jusqu’à la mort de Gamal Abdel Nasser. L’on vit pourtant resurgir, sous le pouvoir du président Sadate, des commissions gouvernementales ou parlementaires chargées de réviser les lois en vigueur pour les épurer de toute influence étrangère et les rendre conformes à la loi islamique. » [...]"

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