Revue de presse

"Femme défigurée à Toulouse : une agression qui accomplit son effet de terreur" (A. Rosencher, L’Express, 27 juil. 23)

(L’Express, 27 juil. 23). Anne Rosencher, journaliste, directrice déléguée de la rédaction de "L’Express". 27 juillet 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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Lire "Femme défigurée à Toulouse : une agression qui accomplit son effet de terreur, par Anne Rosencher".

"Voici les faits tels que les a rapportés La Dépêche du Midi : dans la nuit du 18 au 19 juillet, vers 3 heures du matin, une jeune femme de 19 ans et son compagnon croisent, boulevard Lazare Carnot, dans le centre-ville de Toulouse, le chemin de quatre mineurs, deux filles et deux garçons, âgés de 14, 16 et 17 ans. Ces derniers prennent à partie le couple, arguant que la tenue de la jeune femme est trop impudique.

Le petit-ami se récrimine, défend son amoureuse. Très vite, les insultes cèdent la place aux coups, violents, avec tessons de bouteille. Le temps que les secours arrivent, la jeune femme est défigurée par des plaies béantes, "marquée à vie", selon les mots du quotidien régional.

Bien sûr, à la suite de ce genre d’agression insupportable, "l’émotion est grande", selon les termes consacrés. Bien sûr, il se trouvera partout – même parmi LFI – des voix pour dire à quel point ces faits sont scandaleux. Et après ? Après, ne nous y trompons pas : cette agression, tout comme le meurtre de la jeune Shaïna il y a quatre ans, accomplissent leur effet de terreur. Et peu à peu, nous laissons une minorité violente imposer sa norme, mélange de bigoterie mal placée, de frustration sexuelle, et de "code de la rue"…

Tant que les élus refuseront, par angélisme, lâcheté ou clientélisme, de voir ce qui se passe dans certaines de leurs rues, tant que certaines militantes féministes refuseront d’en faire un combat prioritaire (par idéologie, ou par peur d’être classées dans le mauvais camp), bref… tant que la conversation publique ne pourra pas trouver les mots justes, fermes, et tranquilles pour analyser la situation en face, nous abandonnerons une partie de nos filles, de toutes religions et de toutes origines. Elles qui ont tout à attendre de la République, de ses mœurs et de ses lois qui, normalement, valent pour tous."



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