Revue de presse

"Birmanie : un nouveau projet de loi anti-conversion soulève la polémique" (fait-religieux.com , 7 juin 14)

14 juin 2014

"Le 27 mai dernier, ce projet de loi, qui n’est qu’une partie d’un projet en quatre temps, a été élaboré par « The Organization for the protection of race, religion, and belief » (OPRRB, organisation pour la protection de la race et de la croyance [bouddhique]).

Cette organisation est une émanation du « mouvement 969 », pôle de moines bouddhistes et nationalistes qui se regroupent autour de la personnalité emblématique du bonze Wirathu, un extrémiste qui se présentait lui-même sous l’intitulé de « Ben Laden birman », car pour lui « prendre soin de notre religion et de notre race est plus important que la démocratie ». [...]

Le projet de loi proposé par le « mouvement 969 » a d’abord été présenté au peuple birman sous forme de pétition. Les moines extrémistes ont ainsi réussi à obtenir 1,3 millions de signatures (sur une population totale de plus de 55 millions d’individus). Fort de ce soutien populaire, la mouvement extrémiste a fait retravaillé sa pétition par les juristes et spécialistes du parti pour en faire un projet de loi. Les Birmans ont jusqu’au 20 juin pour approuver cette loi et auront jusqu’au 20 juin pour le faire.

Le projet de loi anti-conversion prévoit des mesures pour les conversions à proprement parler, mais aussi pour le mariage inter-religieux. Ainsi, toute personne qui souhaiterait se convertir du bouddhisme vers une autre religion devra avoir « au moins 18 ans, aura l’obligation d’obtenir l’autorisation de se convertir auprès des autorités locales. Il devra leur fournir des renseignements détaillés sur sa famille, la religion de ses proches ainsi que les raisons personnelles qui l’ont amené à vouloir se convertir », nous apprend le site Église d’Asie. Il ajoute « ensuite, le Bureau d’enregistrement des conversions devra soumettre le requérant à plusieurs interrogatoires, lesquels pourront durer trois mois, afin de juger de sa sincérité et déterminer si sa conversion est volontaire ». Toute personne qui ne respecterait pas la procédure encourrait « une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans ». [...]"

Lire "Birmanie : un nouveau projet de loi anti-conversion soulève la polémique".


Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris

Tous droits réservés © Comité Laïcité RépubliqueMentions légales